jeudi 1 mai 2008

Président j'ai voulu être, Aïe ! Président je suis devenu

Il y a des fois des situations qui, si elles n'étaient pas dramatiques pour celles et ceux qui en subissent les conséquences, seraient assez drôlesques.

Voilà que le Président Nicolas SARKOZY a été élu parce qu'une majorité de français ont vu en lui, une juste adaptation de ce qu'ils auraient souhaité pour eux .

Un milieu entre la gauche et l'extrême droite, face à une droite trop à gauche, et une gauche trop à droite.

Le français n'étant pas raciste ni xénophobe, mais a tout de même eu une oreille attentive aux propos récupérateurs FN, qui canalisait les maux actuels (insécurité, chômage) sur l'immigration.
De ce fait, mettre un terme à ce que le français moyen considéré comme une part de responsabilité de la dégradation du pays, était un discours qu'aucun leader de la droite n'a osé prendre même partiellement, et que le candidat Sarkozy a su exploiter avec une certaine adresse, reconnaissons - le.

Résultat : le candidat Sarkozy n'était pas en phase avec le Président Sarkozy, et n'a pu appliquer à lui-même les mesures de restriction pourtant nécessaires d'être exemplaires.

Où est passé le Sarkozy nouveau qui dit ce qu'il fera, et qui fait ce qu'il dit ?

Le pays nécessite des réformes, il n'y a point à en douter, et par rapport au retard de la France face aux autres pays européens ou mondiaux, le village France souffre.

Le français en est devenu conscient, et approuve le fait qu'il faut des réformes, mais même en étant attachés à notre Pays, notre bon citoyen est avant tout soucieux pour ses intérêts personnels et n'est pas prêt aux sacrifices à titre de sacerdoce pour la Nation.

Exemple :
- les syndicats même en ne représentant que 8% des travailleurs, sont attachés à leur protection exorbitante contre le licenciement, la fonction publique à ses régimes spéciaux (dont officiellement ils ont consentis à sacrifier un petit morceau en contrepartie de nouveaux avantages) les députés n'acceptant pas de sacrifier leurs régimes spéciaux, etc...

Bref, l'absence de volonté forte ne fait qu'enfoncer ce pays, et les mesurettes sont dramatiques pour les uns et contestées par principe par les autres.

Beaucoup trop de français travaillent avec un faible revenu : temps partiel et revenus limités sont une honte par rapport aux rémunérations des politiques, des sportifs, des golden parachutes.

Dire que le chariot de supermarché passe aux caisses avec une valeur moyenne de 85 Euros côté français, comparé au même chariot aux mêmes produits au supermarché allemand à 35 Euros.

Les petites entreprises, les petits commerçants disparaissent en raison de l'incapacité de financer leur outil de travail mangé par la baisse de pouvoir d'achats de leurs clients, des charges de plus en plus pesantes, et des promesses de plus en plus aléatoires de la part de l'Etat.
Désertification des villages qui deviennent des villes et villages dortoirs, disparition des petites enseignes au profit des agences immobilières, des vendeurs de tourisme, de téléphone sportables ou des agences bancaires.

Un pouvoir d'achat également amputé par le coût de l'énergie (curieusement, le gaz augmente ses prix, alors que le bénéfice de gaz de France n'arrête pas d'évoluer d'une façon spectaculaire) l'essence pour lequel au nom d'un terrorisme écologique on applaudit de sa cherté, et qui arrange l'Etat par le bénéfice pour la taxe et du bénéfice exagéré obtenu ainsi pour les pétroliers.

Oubli total du commercial qui sans sa voiture est condamné au chômage, du pauvre demandeur d'emploi qui par son nouvel emploi à qui on demande pour son nouvel emploi de faire 300 km par jour en voiture en raison des horaires des transports collectifs incompatibles avec les exigences de son poste de travail corvéable à merci, et de la mère de famille qui ne peut utiliser les transports collectifs inadaptés à sa situation.
Transports collectifs aux prix élevés, alors que la SNCF et les sociétés de transports sous la gestion des municipalités affichent des bénéfices à vous donner le vertige...

L'espoir : ne doutons pas que les choses vont changer, mais quand ,

Bref, en ce premier mai, pourquoi nos ministres, députés, sénateurs, ne sont-ils pas au coin des rues pour vendre des brins de muguet : 27 millions d'euros sont la dépense des français pour le muguet du 1er mai, avec un peu d'efforts nos politiques pourraient en tirer 40 millions d'euros.

A votre bon coeur, m'sieurs dames !!

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